Exportations d’AOC Armagnac en Chine La Chine rend son verdict


06 juillet 2025 - 913 vues

Les opérateurs d’Armagnacs et l’interprofession (BNIA) prennent connaissance ce jour des
dispositions prises par les Instances du Commerce chinois en guise de conclusion à l’enquête
antidumping qui a touché très durement le Cognac et l’Armagnac : taxes 32,2% ou 34,9%,
une possibilité de pratiques d’engagements de prix minimum pour certains opérateurs et la
restitution des dépôts de garanties jusqu’alors appliqués.
Si cette enquête est toujours jugée comme injustifiée par l’ensemble des filières concernées,
il n’en reste pas moins que les opérateurs d’Armagnac connaissent désormais leurs nouvelles
modalités d’exportations à partir du 5 juillet 2025 (c’est-à-dire demain !)
Loin d’être considérée comme une victoire, la filière se range aux côtés de celle de Cognac
pour appeler les représentants du gouvernement français et de la Commission Européenne
afin qu’un accord politique et diplomatique soit trouvé dans les plus brefs délais attendant
un retour à des échanges commerciaux sans mesure contraignante de cette nature.
Le BNIA exhorte le MOFCOM d’intégrer tout opérateur d’Armagnac dans ce dispositif
Prenant acte de ces dispositions douanières et réfutant les accusations de pratiques de dumping,
l’Interprofession réagit « notre Instance en appelle au MOFCOM afin de considérer comme
coopérantes l’ensemble des entreprises armagnacaises qui ont répondu à l’enquête, et exhorte les
autorités chinoises à permettre à tous les signataires de l’engagement de prix minimum ainsi
qu’aux nouveaux exportateurs ou aux opérateurs non concernés par l’enquête de pouvoir le
pratiquer. Notre filière ne peut pas laisser sur la touche certains opérateurs moteurs à
l’exportation et fleurons de notre appellation. Ni la Chine, ni ses consommateurs et ni l’Armagnac
ne gagnera dans un tel contexte commercial. C’est totalement contradictoire ! ».
Que va devenir notre 2ème marché en valeurs Export de la filière Armagnac ?
« Ébranlée depuis plus d’un an et demi par des exportations vers la Chine réduite presque à néant,
notre filière doit reprendre son bâton de pèlerin pour reconduire la conquête de ce marché,
adepte de nos belles eaux de vie de Gascogne » réagit Jérôme DELORD, Président du
BNIArmagnac. « Taxes supplémentaires ou engagements de prix minimum, c’est le moins pire
pour nos exportateurs ! Nous devons retrouver une situation normale. Nous allons poursuivre
notre combat avec nos représentants pour revenir à la situation d’avant. Notre filière est déjà bien
endommagée par des tensions géopolitiques et économiques internationales. C’est une maigre
solution : en bon gascon, nous continuons notre chemin » conclut le président de l’interprofession. 

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