Le Premier Ministre annonce du sang et des larmes : « Protéger et réparer sera notre combat », réagit Sophie Borderie


16 juillet 2025 - 1318 vues

« Alors que nous pensions tarie la source du “ruissellement des difficultés”, le Premier Ministre remet la pompe en marche ! Ce n’est à l’évidence pas à un “moment de vérité” auquel nous avons assisté hier mais à un moment de cynisme débridé. La litanie de mesures néolibérales déroulées par François Bayrou confine à l’indécent : déremboursement des soins, gel d’aides sociales, effort supplémentaire de plus de 5 milliards demandé aux collectivités déjà exsangues ou encore non remplacement d’un fonctionnaire sur trois… En somme, le message est clair : ne soyez pas malade, n’ayez surtout pas besoin de services publics, n’attendez pas qu’on vous soutienne face aux coups durs de la vie… et tout ira bien !
Derrière ces annonces, une seule réalité subsiste : en dégradant encore nos services publics et en ciblant nos concitoyens les plus fragiles, le gouvernement leur fait subir les conséquences d’une politique libérale et déconnectée des réalités du pays.
N’en déplaise, Monsieur le Premier ministre, au Président de la République qui a salué votre “courage”. Non, Monsieur Bayrou, le courage ce n’est pas ça ! Ce n’est pas enfoncer la tête sous l’eau de millions de Français·es dans un pays où la pauvreté et les inégalités n’ont jamais été aussi fortes. D’autres solutions existent, à l’heure de l’envolée des grandes fortunes, et alors que les milliardaires possèdent aujourd’hui près de 30 % du PIB hexagonal !
La démonstration est faite désormais que tous les moyens seront bons pour faire les poches de celles et ceux qui, ne vivant ni de la rente ni des dividendes, font tourner la France. Aucune leçon n’a donc été tirée de la crise sanitaire, une période pas si lointaine où les “premières lignes” ont tenu le pays à bout de bras. Depuis, les Français·es se serrent les coudes, et les collectivités locales résistent tant bien que mal, avec eux.
Ces collectivités au coeur des territoires de la République ont déjà contribué au grand effort national imposé par la contrainte et par la force. On nous inflige maintenant des sacrifices sur les investissements pour la santé, l’éducation, les transports, l’emploi : tout ce qui améliore le quotidien, tout ce qui réduit les inégalités, tout ce qui constitue le dernier mètre des politiques publiques pour les Français·es.
Aux annonces du Premier Ministre, nous opposons l’impératif de protection et de réparation des dégâts causés par la France d’en haut.
J’en appelle à un moment de solidarité et de résistance ! »
Sophie Borderie
Présidente du Conseil départemental de Lot-et-Garonne

Crédit Photo :  CD47 

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