AGEN : Laurent Bruneau Des bretelles mal ajustées ne font pas une ceinture douce


11 avril 2025 - 793 vues

Communiqué de Laurent Bruneau,
tête de liste de la Gauche unie,
pour le collectif Agen 2026

Avenues Jean Jaurès/Jean Bru
Des bretelles mal ajustées ne font pas une ceinture douce

L’emballement des inaugurations à Agen, ces derniers jours, met en évidence le constat de beaucoup d’Agenais :  une conception de l’aménagement qui n’est pas tournée vers les usages des habitants.

Ces chantiers cochent une case, celle de l’engagement de mandat n°65 de la majorité municipale (« Créer une ceinture douce autour du centre-ville »), en mobilisant des millions d’euros d’argent public : près de 14 millions (10,5 millions pour Jean-Jaurès et 3,5 millions pour Jean-Bru). 

Un projet pour quoi faire ?

Plus que cela, la case à cocher devient acte manqué, un de plus de la part du maire sortant, symbole de son obsession pour le béton, au détriment de la qualité de vie des Agenais.

Cette conception a oublié l’essentiel : l’idée simple qu’en matière d’aménagement urbain et de déplacements, il convient d’abord de regarder le projet à l’échelle d’une ville voire d’une agglomération. La première question à se poser étant : « Quel projet ? Pour quoi faire ? ».

Intégrer ici la notion d’itinéraire et la façon de se déplacer d’un point A à un point B n’aurait sans doute pas été idiot. D’autres villes comparables connaissent cette approche de bon sens, humaine, qui se préoccupent de l'avis comme des propositions des habitants et usagers plus que du linéaire d’enrobé.

Jean-Jaurès, un boulevard pour les voitures

La nouvelle avenue Jean-Jaurès, c’est un boulevard pour les voitures (interrompu par à peine 3 ou 4 feux tricolores) sans relief ni obstacle. Cyclistes et piétons se partagent le trottoir:

- Ils ne sont pas prioritaires aux intersections ;

- La bande cyclable est d’1,50 mètre alors que les préconisations tablent sur au moins 2 mètres ; 

- La partie piétonne présente un revêtement inadapté pour les poussettes ou les fauteuils roulants, qui se retrouvent obligés d’emprunter la partie cyclable ;

- Aucun banc, aucun endroit spécifique pour les poubelles qui sont donc sur les trottoirs.

Réconciliation ratée, acte manqué

L’avenue Jean-Bru, comme l’avenue Jean-Jaurès, aurait pu, aurait dû, être le symbole de la réconciliation des mobilités à Agen, une ceinture douce qui intègre tous les modes de déplacement, dans une vision moderne et plus ambitieuse : privilégier les mobilités douces et notamment les cyclistes venant à Agen depuis l’est de la ville, et des communes limitrophes de Boé et de Bon-Encontre, notamment. 

Cet acte manqué est en réalité plus qu’un symbole. Il est symptomatique d’une approche dépassée de l’aménagement de la ville, dont les exemples sont malheureusement trop nombreux dans les rues d’Agen.

Le maire sortant et sa majorité actuelle nous ont vendu une ceinture douce, on a tout juste une paire de bretelles mal ajustées.

En attendant, la marche, première mobilité douce, dans ou vers le centre-ville est aujourd’hui pénible et dangereuse en raison de l’abandon des trottoirs.  

Il nous appartiendra demain de redonner de la cohérence et un sens au plan de déplacements doux de notre ville, en concertation avec les Agenais.

Avec les usagers, experts du quotidien, il nous faudra prendre le temps de construire un vrai plan vélo, permettant de créer les conditions d’une circulation partagée et apaisée entre tous les moyens de déplacements qu’ils soient motorisés ou non. @Foto/Facebook Agen 2026

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