17 octobre 2024 - 773 vues
La route de Toulouse, à vocation commerciale, constitue la zone économique historique de Cahors. Depuis 2004, elle est grevée par un plan de prévention des risques d’inondation qui a contribué à figer son développement, entraînant le vieillissement du bâti et la multiplication des friches. La zone a été, à plusieurs reprises, confrontée à d’importantes crues, en particulier celles de janvier 1996 et juin 2010, concourant à la nécessité d’engager le réaménagement de cette entrée de ville afin d’en réduire le risque et de conforter l’activité économique. C’est dans ce contexte que le Grand Cahors a saisi l’opportunité du programme d'action et de prévention des inondations, en décembre 2018, pour obtenir six millions d'euros de subventions de l'État. Un certain nombre d’opérations a ainsi pu être conduit, parmi lesquelles la mise en place d’un système d’alerte des crues par la présence de capteurs sur des points de vigilance ; des études hydrauliques afin d’avoir une connaissance précise des phénomènes de crues sur la zone ; des négociations puis acquisitions foncières. Ces acquisitions ont permis de démolir plusieurs bâtiments route de Toulouse. L’espace retrouvé aura deux vocations : soit il constituera une zone d’expansion de crues, c’est-à-dire une zone tampon renaturée de libre écoulement des eaux, qui permettra de limiter l’ampleur des débordements sur les personnes et les biens environnants, soit il servira de réserve foncière afin de relocaliser de futures activités économiques, chaque mètre carré retrouvé grâce à une démolition pourra ainsi servir pour une prochaine opération de réaménagement dans la zone.
Après la démolition puis la renaturation du bâtiment de l’ancien contrôle technique situé Roc de l’Agasse en 2021, la démolition puis la renaturation progressive de la zone anciennement occupée par le garage ex-Atelier 46/Happy Car situé au 750, avenue Anatole-de-Monzie en juillet et août derniers, c’est un pavillon au 88, rue Henri-Dunant qui fait actuellement l’objet d’une démolition depuis ce mercredi 16 octobre. L’espace retrouvé, une fois que sera démoli ce pavillon situé dans le lit majeur du ruisseau du Bartassec, permettra à l’eau de s’écouler, en limitant les incidences dans les propriétés riveraines. Alors que les précédentes opérations de démolition ont été portées par l’Établissement public foncier d’Occitanie, celle-ci est réalisée directement par le bureau d’études du Grand Cahors, avec le soutien financier de l’État au titre du fonds vert.
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