Comment votre expérience va-t-elle guider votre action à la tête de l’Arcom ?
Mon expérience dans l’audiovisuel, puis à la DGMIC, m’a convaincu que l’ambition éditoriale doit s’appuyer sur des modèles économiques solides. Nous devons soutenir l’ensemble de la chaîne de production de contenus face à une concurrence qui ne joue pas avec les mêmes armes, c’est-à-dire notamment réduire les asymétries de régulation et lutter contre le piratage. Par ailleurs, nous devons continuer d’innover en matière de régulation, pour protéger les publics – en particulier les plus jeunes – contre les contenus nocifs ou illégaux diffusés par certains acteurs numériques, comme en témoigne la mise en œuvre du règlement européen sur les services numériques.
Les secteurs médiatique et numérique se sont transformés ces dernières années. Quel regard portez-vous sur ces évolutions ?
Je suis impressionné par la résilience des acteurs historiques de l’audiovisuel, qui continuent de se réinventer malgré la concurrence à laquelle ils sont confrontés et des attentes toujours plus élevées. Il est important de les soutenir dans leur évolution.
Parallèlement, la transformation profonde des usages - avec l’essor des plateformes, des réseaux sociaux et aujourd’hui de l’intelligence artificielle - offre de nombreux bénéfices pour le public comme pour les médias, tout en présentant des risques qu’il convient de maîtriser, à un moment où des vents opposés à la régulation se lèvent.
Martin Ajdari, président de l’Arcom
|
Commentaires(0)