Rémi Branco, Porte-parole du PS : Les agriculteurs méritent mieux que la loi Duplomb et les provocations de Sandrine Rousseau »

Alors que le monde agricole traverse une crise profonde, Rémi Branco dénonce l’impasse que constitue la loi Duplomb soutenue par Aurélien Pradié et les provocations de Sandrine Rousseau. Ni l’une ni l’autre ne répondent aux enjeux de l’agriculture française.

« Le message subliminal de la loi Duplomb, c’est « Ne changez rien, tout va bien se passer ». Or, nous savons que nous allons droit dans le mur économique et climatique », déclare Rémi Branco.

Comme l’indique Pierrick Horel, Président des jeunes agriculteurs, le débat autour de loi Duplomb passe totalement à côté des véritables enjeux du monde agricole. Face au dérèglement climatique, à la chute des revenus, au non-renouvellement des générations et à la concurrence déloyale, les agriculteurs attendent des réponses concrètes. La réautorisation de l’acétamipride, pesticide dangereux pour les pollinisateurs et la santé humaine en est un exemple flagrant. Elle illustre une soumission aux lobbies industriels et betteraviers au détriment de l’intérêt général.

Rémi Branco appelle à une harmonisation européenne vers l’interdiction de ces substances et le soutien massif aux alternatives. Il refuse l’opposition caricaturale entre agriculteurs et environnements :

« Arrêtons d’hystériser le débat ! Contrairement à ce qu’affirme Sandrine Rousseau, la rentabilité des exploitations est une question centrale. Elle passe notamment par la sortie de la dépendance aux intrants chimiques et fossiles. La transition agroécologique est déjà engagée par de nombreux agriculteurs. Elle doit être accompagnée, accélérée et financée ».

Prenons l’exemple de la ressource en eau qui est centrale dans le Lot : il est possible de concilier la création de retenues collinaires pour capter l’excès d’eau l’hiver et l’évolution des pratiques agricoles vers des modèles plus sobres. La loi Duplomb, en s’arrêtant à mi-chemin, manque cette ambition.

Enfin, le succès de la pétition signée par près de 2 millions de citoyens montre l’attente d’un vrai débat apaisé, fondé sur la science et l’intérêt général.

« Il est temps de revenir à une vision lucide, pragmatique et durable de l’agriculture. Loin des postures provocatrices et au plus près du terrain ». Crédit Photo/Rémi Branco Facebook