Le Conseil constitutionnel vient de retoquer la réintroduction de l’acétamipride inscrite dans la loi Duplomb, décision que nous respectons en tant que républicains et gaullistes attachés aux institutions. Cependant, au-delà du droit, nous devons regarder la réalité économique et sociale de notre territoire.
Cette décision, si elle répond à un objectif environnemental, laisse nos agriculteurs face à une concurrence internationale déloyale au sein même de la communauté européenne. Les exploitations gersoises devront se plier à des contraintes plus strictes que leurs homologues étrangers, dont les productions continueront d’arriver sur nos marchés… sans respecter les mêmes exigences. Par ailleurs, une telle décision ne rend pas service au consommateur Français pour qui le prix est devenu un critère prioritaire, privilégiant alors l’achat de produits issus de l’importation.
Nous refusons que nos agriculteurs deviennent les victimes d’une politique qui protège les principes… mais oublie les hommes et les femmes qui les font vivre.
Nous notons que le Parti Socialiste du Gers a salué cette décision sans un mot pour ceux qui, demain, devront en subir les conséquences. Cette approche, idéologique et déconnectée du terrain, illustre une fois de plus la différence entre une posture politique et une véritable responsabilité envers nos producteurs. Derrière la posture et les slogans, derrière les voeux pieux d’une future agro écologie européenne où les règles seraient les mêmes pour tous, ce sont des familles entières qui devront assumer les conséquences dans un avenir immédiat !
Nous, élus du groupes LE GERS AUTREMENT, réaffirmons notre soutien total au monde agricole, pilier de notre économie locale et garant de notre souveraineté alimentaire. Nous appelons l’État à accompagner nos exploitants par des mesures compensatoires fortes et à exiger une véritable réciprocité dans les règles commerciales internationales.
Respecter les décisions du conseil constitutionnel n’interdit pas de défendre notre savoir-faire et ceux qui les font vivre. Parce que défendre nos agriculteurs, c’est défendre notre terre, notre économie et notre avenir.