Tarn et Garonne : L'eau, sujet prioritaire pour le Conseil départemental


01 août 2020 - 2321 vues

Comme beaucoup de départements, le Tarn-et-Garonne est confronté de plus en plus régulièrement à des épisodes de sécheresse intense, comme c'est d'ailleurs le cas en ce moment même. Le maintien du statu-quo en matière de gestion de la ressource en eau n'est donc plus envisageable puisqu'il induirait de lourdes conséquences dans toutes les dimensions du développement durable : diminution des volumes d'eau potable, réduction de la biodiversité, accroissement de la pollution des eaux, perte de revenus et destruction de milliers d'emplois. Dans ce contexte, le stockage d'une petite partie des excédents hivernaux, consistant à capter l'eau en période d'abondance afin de la restituer en situation de pénurie apparaît comme une solution de bon sens.

Des lâchers d’eau financés pour répondre à l’urgence

Le Département finance auprès d'EDF le déstockage de volumes d'eau qu'elles réalise à partir de ses ouvrages hydroélectriques, afin de soutenir les étiages de la Garonne, du Tarn et de l'Aveyron et de sécuriser les prélèvements pour l'eau potable, l'irrigation et l'industrie.

D'autre part, 5 ouvrages sont la propriété du Département : Le Gouyre (3,4 Mm³) et le Tordre (3,2 Mm³) qui alimentent des réseaux d’irrigation et participent ponctuellement au soutien des étiages de l’Aveyron) ; le Thérondel (0,9 Mm³) et le plan d’eau des Falquettes (0,9 Mm³) qui sont dédiés au soutien des étiages du Tescou aval et de la Lère ; le barrage de St Géraud, situé au dessus de Carmaux dans le Tarn, en co-propriété avec le département du Tarn (15 Mm³), qui constitue l’ouvrage prépondérant pour le soutien des étiages du Cérou puis de l’Aveyron.

Une proposition de réponse structurelle et innovante

Les capacités de stockage actuelles ne sont plus suffisantes et les porteurs de projets de retenue comme le Département de Tarn-et-Garonne se heurtent à de multiples obstacles. Face à ce constat, le conseil départemental, en collaboration avec la chambre d’agriculture, défend une démarche innovante qui aurait un double objectif : agricole pour sécuriser l’irrigation et environnemental pour limiter les prélèvements en période de rareté de la ressource. Il s’agirait de favoriser la création de retenues individuelles de dimension modeste (30 000 m³ maximum) hors cours d’eau non réalimenté, en orientant vers ces opérations les financements disponibles et en les dispensant, du fait de leur faible dimensions, de la procédure, excessivement lourde et complexe de « Projet de Territoire pour la Gestion de l’Eau ». Ces ouvrages seraient remplis par pompage exclusivement avant le 15 mai afin de limiter la tension sur la ressource pendant la période estivale.

Une proposition saine tant pour la protection de la biodiversité que pour la préservation de notre agriculture, dont la Ministre de la transition écologique et le Ministre de l’agriculture ont été saisis officiellement par le Président du Conseil départemental. @FotoCD82

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