Le député Taupiac en colère, mets le gouvernement face à ses responsabilités


15 mars 2023 - 1686 vues

C’est en colère que s’est exprimé le député David Taupiac dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale mardi 14 mars. Après avoir fait part de son indignation dans un communiqué de presse la semaine dernière quant à la fermeture annoncée à très court terme de la Clinique de Gascogne, le député de la deuxième circonscription du Gers a choisi d’interpeller directement le gouvernement en séance des questions au gouvernement sur ce qu’il qualifie de « désastre sanitaire ». « Que proposez-vous face à l’urgence de la situation ? », c’est en ces termes qu’il a appelé le gouvernement à prendre ses responsabilités dans ce dossier.

Alors qu’était annoncé la semaine dernière la rupture des négociations entre la Clinique, l’hôpital d’Auch, le centre de santé de la Reviscolada sous le pilotage de l’ARS, David Taupiac a directement pointé la responsabilité du ministère de la santé qui s’était engagé en décembre, par l’intermédiaire de la ministre Geneviève Darrieussecq, à le tenir au courant à chaque étape de l’évolution du dossier. Engagement qui n’a pas été tenu selon lui. Il a par ailleurs souligné les insuffisances du protocole d’accord partenarial signé au début de l’année qui « assorti de critères trop restreints et d’un délai trop court, ne pouvaient qu’inévitablement mener à un échec programmé. »

La réponse du ministre Olivier Véran, qualifiée d’évasive par le député Taupiac, dans laquelle il assure de la préoccupation du gouvernement à maintenir l’offre de soin sans plus de précisions, n’a pas contribué à le rassurer.

C’est en soulignant l’urgence absolue de la situation que le député a rappelé au ministre le poids de cette clinique dans l’activité chirurgicale du département, et les situations de patients confrontés à la déprogrammation d’opérations qui leurs parfois pourtant vitales.

« J’appelle le gouvernement à entendre raison et prendre conscience de la catastrophe sanitaire qui se dessine. Je réitère ma proposition de désignation d’un médiateur neutre pour la bonne tenue des négociations et la décision d’un moratoire pour le maintien de l’activité de la clinique le temps de l’examen des solution proposées pour le maintien de l’offre de soins. Il en va de l’attractivité et de la qualité de vie dans notre département sur le temps long. Que représente quelques centaines de milliers d’euros supplémentaires face au cout incalculable qu’engendrerait la disparition sans reprise de l’activité de la Clinique » a déclaré plus tard David Taupiac.

Le député a par ailleurs annoncé qu’il transmettra dans la semaine un courrier au nom du comité territorial de santé du Gers au ministre François Braun, dans lequel l’instance consultative souligne la nécessité d’une politique de refondation en matière de santé de manière à fédérer les acteurs publics et privés pour œuvrer dans l’intérêt des patients.

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article