27 juin 2024 - 1324 vues
Depuis la dissolution prononcée le 9 juin dernier, nous savons à quel point garder notre indépendance et nos valeurs a un coût.
Financièrement d’abord parce que cette dissolution nous fait perdre les subventions publiques chèrement acquises par notre score aux législatives de 2022.
Aussi, nous avons dû prendre des décisions difficiles et drastiques comme ne pas nous présenter aux législatives des 30 juin et 7 juillet faute de budget et de temps suffisants. Cela nous amène à bouleverser l’organisation interne du parti, nous contraignant à nous séparer de nos salariés si précieux.
Refuser de céder à des alliances opportunistes, avec des partis politiques négligeant les animaux, afin de préserver l’indépendance du Parti animaliste a donc un coût douloureux pour des personnes qui ne comptent pas leur temps bénévole et sacrifient, depuis des années, leur vie personnelle.
Politiquement ensuite, car, depuis cette dissolution, des esprits étroits nous harcèlent littéralement pour nous contraindre à donner des consignes de vote en faveur d’une coalition bâclée, nous accusant à défaut de soutenir l’extrême droite.
Que les choses soient claires : le Parti animaliste porte intrinsèquement des valeurs fondamentales de démocratie et des exigences républicaines, combattant toutes les formes de domination et de discrimination, notamment le racisme, l’antisémitisme et le sexisme.
La cause animale a la spécificité d’être transpartisane. Aussi, le Parti animaliste s’adresse aux personnes de différentes sensibilités politiques. Il porte un renouveau politique parce qu’il dépasse le clivage traditionnel gauche-droite afin de donner un maximum de chance à cette cause de progresser.
Si le Parti animaliste a été créé en 2016, c’est en réponse à l’indifférence totale des autres partis politiques sur le sort inacceptable que nous faisons subir collectivement aux animaux. C’est également pour qu’ils ne soient plus systématiquement oubliés et silenciés, pour les défendre dans toutes les politiques publiques et dans toutes les élections.
Le Parti animaliste n’a pas été créé pour faciliter l’accession au pouvoir de formations de gauche ou de droite, qui auraient prétendument les promesses électorales « les moins pires pour les animaux » mais qui, en réalité, depuis des années de mandats, votent toujours au détriment des animaux.
Nous, animalistes, assumons de dire que la justice envers eux – ces trois millions d’animaux terrestres massacrés chaque jour en France – est aussi une priorité.
Le mot « justice » n’a strictement aucun sens si l’on exclut les animaux du champ de notre considération ou s’ils sont réduits à une petite ligne de promesse électorale, qui sera oubliée aussi vite qu’elle a été écrite.
Aussi, n’en déplaise à ces esprits étroits, ne pas donner de consigne de vote pour des formations politiques de gauche ou de droite qui méprisent, piétinent ou instrumentalisent les combats qui nous sont chers et qui ont un sens de la justice partial et partiel : c’est juste rester droit dans nos valeurs ! C’est aussi respecter les électeurs et ne pas insulter leur intelligence.
Apporter un soutien inconditionnel, sans aucune exigence, à des formations de droite ou de gauche qui n’ont aucune considération réelle pour les animaux, qui y consacrent mollement deux pauvres lignes de leur programme, serait non seulement une abdication, mais surtout une honte !
Au contraire, réaffirmer que le Parti animaliste porte avec force la défense des plus vulnérables, sans donner un blanc-seing à des formations politiques qui méprisent les animaux, c’est là véritablement la force de notre engagement et de nos convictions !
Le Parti animaliste ne se drape pas d’un antispécisme à géométrie variable pour lequel les animaux restent toujours une variable d’ajustement… pour cela, il y a tous les autres partis politiques !
Le Bureau national du Parti animaliste
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